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Conseils en recrutement

Dans la course à la recherche d’emploi, l’entretien de recrutemnt, c’est un peu comme les 100 derniers mètres avant la ligne d’arrivée (pas les moindres, on vous l’accorde…). Oui, vous êtes à bout de souffle mais courage, vous y êtes presque ! Ne ne lâchez pas maintenant et donnez tout !
 
L’entretien de recrutement, on s’y entraîne. Notamment en apprenant à déjouer les questions pièges que posent les recruteurs. Il est essentiel de s’y préparer pour ne pas rester bouche bée le jour J et aller dans le sens des attentes du futur employeur. Voici donc un petit récapitulatif de questions qui reviennent fréquemment.
 

 
 
Question 1 : « Parlez-moi de vous » 
 
Facile à poser, cette question tant redoutée débute bien souvent les entretiens.
Par cette introduction, le recruteur cherche à vous connaître, à analyser la façon dont vous allez vous exprimer (votre élocution, votre clarté, votre concision, la qualité de l’information…), mais aussi à vous mettre à l’aise en vous laissant la parole de façon à vous mettre en valeur.
 
Comment formuler la meilleure réponse ?
« Que voulez-vous savoir ? » : non, ne répondez pas en renvoyant au recruteur cette question ! Ce n’est absolument pas recommandé, car elle donne un semblant de manque de professionnalisme et d’autonomie. Cela évoque également que vous n’êtes pas bien préparé pour l’entretien, puisque vous retournez complètement la question.
Soyez donc court mais personnel. Donnez quelques détails sur votre parcours en restant positif. Evoquez vos points forts et racontez quelques expériences professionnelles pertinentes. Ne parlez pas de façon incontrôlée, mais évitez aussi de vous montrer trop concis. 5 minutes est un bon temps de réponse. Commencez votre réponse par la structure que vous allez utiliser: vos expériences antérieures, puis vos intérêts personnels et finalement en quoi vous êtes le candidat idéal pour ce poste.
 

 
Question 2 : « Pouvez-vous me parler d’une expérience professionnelle dont vous soyez particulièrement fier, qui vous a particulièrement motivé ? ».
Variantes : « Quelles sortes de risques avez-vous été amené à prendre dans votre vie ? Aviez-vous des responsabilités ? Si oui, lesquelles ? »
 
Choisissez une expérience qui a de préférence un lien avec le poste visé et où vous ayez eu un rôle important. Attention de bien expliquer le contexte de la mission, votre rôle, votre pouvoir dans une éventuelle équipe, les résultats obtenus, en quoi s’agissait-il d’un succès, comment vous avez procédé, ce que vous en avez tiré…
 
Questions 3 : « Quel(s) mot(s) utiliseriez-vous pour vous décrire ? »
 
Pourquoi vous pose-t-on cette question ? Cela peut être pour obtenir différentes informations comme votre type de personnalité, votre niveau de confiance en vous ou si votre façon de travailler convient bien à l’emploi pour lequel vous postulez.
Est-ce vraiment une question piège ? Oui, d’une certaine façon, car il peut être difficile d’y répondre, surtout au début de l’entretien, parce que vous ne savez pas vraiment quel est le type de personnalité recherché par le recruteur. De plus, nous avons tous de de multiples facettes ; devoir se coller une étiquette n’est pas un exercice facile.
 
Par ailleurs, il y a une différence entre avoir l’air de se féliciter et avoir confiance en soi, entre être timide et humble. Il est important de renvoyer une image positive de soi à travers le qualificatif que vous choisirez, mais il faut réussir à répondre à cette question en adoptant le bon ton et les bons mots au risque de paraître arrogant ou prétentieux. Dur dur…
On ne peut pas dire ici qu’il y ait une bonne réponse attendue. Mais sachez être pertinent. Par exemple, si vous postulez pour un poste de comptabilité, l’adjectif clé pour vous décrire ne devrait pas être «créatif ». A contrario, s’il s’agit d’un emploi de directeur artistique, la réponse attendue n’est pas en priorité que vous soyez ponctuel.
 
On peut penser que la plupart des patrons recherchent des employés capables de réfléchir sous pression, optimistes, honnêtes, fiables, rigoureux et consciencieux. Cependant, ce serait une erreur de citer des adjectifs simplement parce que vous les supposez appropriés. Vous avez l’opportunité de décrire pourquoi vos qualités sont adéquates pour le poste que vous convoitez. Utilisez donc cette question comme une occasion de prouver que le poste vous correspond.
 

 
Question 4 : « Quels est votre principal défaut ? Votre principale qualité ? »
Variantes : « Définissez-vous en quelques adjectifs (positifs et négatifs) », « Si j’en parlais avec votre ancien employeur, comment définirait-il vos principales qualités et vos principales faiblesses ? »
 
C’est la question piège la plus posée : le grand classique des recruteurs en entretien d’embauche ! Montrez que vous avez suffisamment de recul sur vous-même pour discerner vos défauts (que vous pourrez appeler plutôt « points de vigilance ») et vos axes d’améliorations. Car en effet, le recruteur veut voir que vous êtes capable de vous auto-évaluer avec discernement et assurance.
Pourquoi est-ce une question piège ? Et bien tout simplement parce que vous risquez de vous porter préjudice. Dévoiler vos faiblesses peut vous porter atteinte si, au bout du compte, vous ne les présentez pas de façon positive, ou si vous ne démontrez que vous faites le nécessaire pour y pallier.
Décrivez donc vos défauts mais aussi les mesures que vous avez prises pour corriger ça ; ainsi votre point faible sera gommé par votre plan d’action pour faire disparaître celui-ci et vous améliorer.
 
Il faut réussir ainsi à démontrer que vos forces peuvent être des atouts directs pour ce nouveau poste et qu’aucune de vos faiblesses ne vous empêchera d’être performant, que le recruteur ne prendrait aucun risque en vous embauchant.
Il est donc préférable de préparer cette question à l’avance, plutôt que de s’aventurer en terrain inconnu et sortir instinctivement que vous n’êtes pas ponctuel ou colérique…
 

 
Question 5 : « Où vous voyez-vous dans 5 ans ? »
 
Voici une autre question piège typique en entretien d’embauche, qui prend bien souvent les candidats au dépourvu.
En effet, vous n’y avez peut-être simplement jamais réfléchi, ou cela ne vous semble pas très important. Pourtant, pour faire bonne impression, mieux vaut préparer un minimum cette réponse, sous peine de suggérer au recruteur que votre avenir professionnel vous importe peu !
Ici, on veut simplement s’assurer qu’on pourra compter sur vous à plus ou moins long terme. Votre réponse permettra au recruteur de juger votre ambition, votre motivation et votre fiabilité. Pas question, par exemple, d’accorder un poste à responsabilités à quelqu’un qui, dans 5 ans, souhaiterait travailler à mi-temps ou à l’autre bout du monde.
Il veut aussi se rassurer sur le fait que vous conviendrez au poste, et cherche à estimer si l’entreprise pourra vous aider à atteindre vos objectifs, ou si vous risquez d’être frustré à moyen terme.
 
Autant que votre réponse corresponde donc plus ou moins à un objectif atteignable en restant chez cet employeur. Vous devez donner l’impression de vouloir apprendre, et de vouloir le faire chez eux.
Et donc, comment y répondre ? Gardez à l’esprit que vous devez prouver que vous êtes ambitieux mais réaliste, tout en restant conscient de votre valeur et de vos compétences.
Globalement, vous pouvez presque toujours annoncer que vous aspirez à vous épanouir professionnellement au sein d’une société forte, et acquérir plus de responsabilités. Intégrez à ces éléments les enjeux et compétences propres à votre secteur ainsi que les missions de la fonction pour laquelle vous postulez : manager une équipe, suivi de projet, spécialisation…
 
Si vous êtes en manque d’inspiration, essayez de vous renseigner en glanant des infos sur LinkedIn, et observez les tendances. Dans telle entreprise, beaucoup d’employés ont commencé comme commerciaux, pour passer ensuite au marketing et finalement en chef de produit ? Voilà votre réponse !
Si vous n’avez vraiment aucune idée de votre situation dans cinq ans, vous pouvez vous focaliser sur vos compétences au lieu de votre progression hiérarchique : « D’ici cinq ans, j’espère avoir bien développé mon analyse stratégique et mes qualités de manager », par exemple.
 
Attention à ne surtout pas répondre… : « À votre place ! » Humour ? Provocation ? Cela risque en tout cas d’être fort peu apprécié par le recruteur. C’est en plus un objectif très peu réaliste… restez modeste et gardez la bonne distance !
 
Enfin, doit-on préciser qu’on évite de parler de son rêve de vivre aux Caraïbes, cocktail à la main et doigts de pieds en éventail ? Ce genre de réponse indique bien évidemment pour le recruteur un manque d’ambition et de motivation au travail.
 
Question 6 : « Pourquoi souhaitez-vous travailler ici ? »
 
Exposez les raisons qui vous ont poussé à postuler dans cette entreprise.
Les recruteurs posent cette question parce qu’ils veulent savoir ce qui vous motive le plus, de quelle façon vous êtes arrivé jusqu’à eux et à quel point vous désirez le poste.
 
Il est clair que vous désirez travailler pour l’entreprise pour différentes raisons. Mais la façon dont vous les organisez reflète ce qui est important pour vous. Par exemple, il est possible que vous pensiez : « Je suis trop mal payé(e) actuellement» ou « Mon patron est exécrable » ou encore « Ce serait le bonheur de travailler à dix minutes de chez moi ! » ; mais ce n’est pour ces raisons que le recruteur vous appréciera. Il veut voir que vous avez pris le temps de vous renseigner sur l’entreprise et que vous avez compris sa politique, mais également s’assurer de votre profond intérêt pour ce poste en question (et pas n’importe lequel dans l’entreprise). De plus, le futur employeur a besoin de sentir une attitude positive et dynamique de votre part et que votre contribution à l’entreprise va être solide, que vous avez compris votre mission et ses objectifs et que vous voulez y prendre part activement.
 

 
 
Question 7 : « Pourquoi souhaitez-vous quitter votre poste actuel ? »
 
Vous en avez assez de votre travail ? Expliquez pourquoi, mais attention, sans casser du sucre sur le dos de votre employeur !
Le recruteur est à l’affût du moindre détail négatif, surtout si vous avez occupé plusieurs emplois et sur de courtes périodes. Il souhaite comprendre si vous rencontrez ou avez rencontré des problèmes à travailler en groupe qui auraient abouti à un licenciement, si vous vous lassez rapidement d’un emploi ou encore identifier d’éventuels signaux inquiétants, qui seraient alors de mauvaise augure pour une futur collaboration.
 
C’est forcément une question délicate : personne n’apprécie de parler d’un emploi qu’il n’apprécie pas, ni d’expliquer pourquoi. Cela est toujours embarrassant. Si vous ne répondez pas habilement, votre réponse peut susciter des questions et des doutes supplémentaires, voire ruiner complètement vos chances d’être embauché.
Il est donc essentiel de bien préparer cette question. Le futur employeur espère que vous recherchez un poste plus exigeant et qui conviendrait mieux à vos compétences : c’est ce que vous devez appuyez. Savoir que vous êtes particulièrement enthousiaste à l’idée des perspectives d’évolution dans son entreprise importe peu au recruteur ; ce n’est pas l’aspect que vous devez mettre en avant.
 
Question 8 : « Pourquoi n’avez-vous pas travaillé pendant aussi longtemps ? »
 
Que vous n’exerciez aucune activité ne signifie pas que vous êtes paresseux ou peu ambitieux. Mais c’est à vous de le démontrer au recruteur.
Vous resterez « suspect » aux yeux du recruteur jusqu’à ce que vous donniez les bons arguments pour être « innocenté ». Il s’agit là d’une question assez intimidante, particulièrement parce qu’elle peut sembler insultante voire culpabilisante dans cette société où prime l’immédiateté. Elle peut sembler vous accuser d’un manque de motivation à obtenir un emploi, d’être distrait par d’autres projets, que vos compétences ne soient pas à jour, ou que vous ayez eu des problèmes relationnels avec vos précédents employeurs…
La tournure de cette question a donc évidemment pour but de tester votre détermination. Le tout est de ne pas se laisser piéger et de simplement répondre à la question de façon simple et formelle.
 
Montrez que vous possédez un sens de l’initiative, même en cas de chômage. Exemples de réponses possibles: « J’ai régulièrement des entretiens d’embauche, mais je veux trouver le poste idéal avant de me lancer et de me donner à 200% comme j’ai l’habitude de le faire », ou bien : « Je recherche activement un emploi tout en maintenant mes capacités à niveau pendant ce temps-là (par des formations, des MOOCs, du travail associatif, les médias et réseaux sociaux…) ».
Si vous prenez le temps de faire du bénévolat, mentionnez-le, mais sans trop rentrer dans les détails. Enfin, assurez-vous de paraître responsable. Surtout ne vous victimisez pas en blâmant les chiffres du chômage, le marché, l’industrie ou quoi que ce soit d’autre. Il s’agit là de montrer à quel point vous êtes actif et motivé à l’idée d’apporter votre contribution à l’employeur.
 
Nous vous souhaitons bonne chance !
 
 
 

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