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Le deuil de la perte d’emploi

Bien que le taux de chômage soit au plus bas et que de nombreuses opportunités s’offrent à vous, la perte d’un emploi reste une épreuve. Il est difficile de relativiser et il faut s’accorder le temps du deuil de la perte d’emploi. Oui, le deuil… La perte d’un emploi, surtout s’il s’agit d’un emploi que l’on occupe depuis longtemps ou que l’on aime beaucoup, amène souvent une grande détresse. On observe alors un véritable processus de deuil : la colère, le déni, la peur et parfois même la dépression.

La perte d’estime de soi

Quelle que soient les raisons du licenciement, il est fréquent d’observer chez l’individu concerné une perte d’estime de soi. Se faire licencier peut générer un sentiment de culpabilité, d’incompréhension et même un sentiment d’injustice. Le licenciement, souvent vécu comme un traumatisme, laisse des séquelles psychologiques et parfois physiques. Notre métier nous donne une raison de nous lever tous les matins. Il nous permet de répondre aux questions : « Et toi ? tu fais quoi dans la vie ? ». Nous nous définissions souvent par notre activité professionnelle. Se faire virer engendre un sentiment de rejet. C’est une humiliation. On se sent alors inutile, incapable d’apporter satisfaction à un nouvel employeur. Notre monde intérieur s’écroule.

Perte d'emploi est souvent synonyme de perte d'estime de soi

Le regard des autres

La nouvelle vient de tomber : vous êtes licenciés. On dit même que « vous êtes remercié » … remercié de quoi ? Comment expliquer à vos proches que vos bons et loyaux services ont abouti à ce que l’on vous « remercie » ? Annoncer la tragique nouvelle est la deuxième épreuve à surmonter. Affronter le regard de l’autre, l’écouter nous dire que ce n’est pas grave, que nous retrouverons vite un emploi, sentir sa pitié, son jugement. On l’imagine se dire « il (ou elle) doit être nul(le) pour s’être fait(e) virer ». Et de cela, il n’y a qu’un pas vers le discours intérieur suivant : « il a raison, je ne vaux rien. ».

Le sentiment d’insécurité

La perte d’emploi s’accompagne d’un fort sentiment d’insécurité lié à la perte d’argent. À cela se rajoutera la perte de confiance qui se manifestera par le refus d’un prêt ou pire, le refus d’un logement. Comment continuer d’être confiant en l’avenir quand tout semble flou, incertain, voire même en péril. Cette insécurité engendre beaucoup d’angoisses et nous fragilise encore plus.

La solitude du licencié

Bien que l’on puisse bénéficier d’un soutien de ses proches, le sujet devient vite tabou. Par peur de blesser ou de mettre la personne dans l’inconfort, on évite le sujet. Partant d’une bonne intention, l’entourage laisse le licencié seul face à lui-même, avec ses doutes, ses peurs, ses souffrances. Comment trouver l’énergie de rechercher un nouvel emploi quand on a mal au ventre, mal à la tête, de l’eczéma ou des troubles du sommeil ? Le repli sur soi est souvent la solution adoptée…

Rebondir après la perte d’emploi

Après ce gros coup au moral, il faut accepter de prendre le temps de refaire surface. Un processus de deuil peut parfois être long et il n’y a pas de remède magique. La perte d’emploi génère un grand stress, il faut regagner confiance en soi. Parmi les solutions qui ont fait leur preuve, il y a la pratique de sport, prendre quelques jours de repos, prendre soin de soi, voir les gens qu’on aime, bref … se faire plaisir !

Maintenant que vous vous êtes un peu requinqué, le meilleur moyen de continuer dans cette lancée est de vous fixer de nouveaux objectifs. Le but n’est pas de vous laisser porter par la vie – et votre chômage – mais bien de vous trouver un nouveau but, de nouvelles perspectives. En vous fixant des objectifs réalisables, vous allez retrouver votre ambition et votre désir d’aller plus loin.

Faire un bilan de compétences

Le bilan de compétences agit d’abord sur l’estime de soi puisque ce parcours vous permettra de prendre conscience de toutes les compétences acquises jusqu’alors. La perte d’emploi ne vous prive pas de tous vos atouts. Puis, en travaillant sur la transférabilité de ces compétences, vous aurez de nouvelles perspectives et vous envisagerez l’avenir plus sereinement. Petit à petit, vous reprendrez confiance en vous et oserez imaginer un avenir professionnel plus épanouissant que le précédent. Vous serez en mesure de construire un projet réaliste et réalisable.

Reprendre le chemin du travail

Reprendre le chemin du travail ne sera pas une mince affaire, mais si vous avez suivi toutes ces étapes, vous devriez en être désormais capable et surtout, conscient de l’être. Ne vous hâtez cependant pas et soyez sélectifs. Le but n’est pas de trouver un travail à n’importe quel prix, mais bien de trouver un emploi dans lequel vous allez vous épanouir. Pesez les pour et les contres en regardant les annonces, renseignez-vous sur les entreprises qui vous intéressent et sur les avis laissés par les employés comme par les clients.

Pour passer le cap du recrutement, vous pouvez vous faire accompagner par un coach. Il vous aidera à mettre en valeur votre parcours, votre expériences, vos compétences. Vous serez préparé aux questions potentielles de vos interlocuteurs. Vous apprendrez à expliquer les raisons de votre perte d’emploi, sans vous dévaloriser. Le coaching emploi est un véritable atout pour réussir cette ultime étape.

En conclusion …

La perte d’emploi peut sembler être une fatalité pour beaucoup d’entre nous, pourtant, elle permet également de se retrouver et d’aller de l’avant. Si vous voulez quelques conseils supplémentaires sur la recherche d’emploi, lisez cet article : cliquez ici

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